Première semaine pleine de contraste
Parler de coopération, dans l'imaginaire du commun des mortels, c'est d'abord parler de vie à la dure, de pain sec et d'eau boueuse, de toilette matinale au seau et au gobelet. Certes, ici le pain est souvent sec pour la majorité des kinois, mais qui en a les moyens peut se payer des petites miches bien croustillantes qu'on mange sur une terrasse grand luxe les pieds dans la piscine. Hasard du calendrier – une fois de plus - mon arrivée au Congo coïncidait avec la grand-messe de la coopération technique belge (entendez: une centaine d'experts réunis pour repenser en profondeur le fonctionnement de l'institution gouvernementale).
Petits fours à gogo, grands crus français, villas de rêve, 4-4 et clubs privés, voilà la première image qu'il m'a été donnée de la vie de coopérant. Des restos liégeois, bruxellois, anversois, mais pas l'ombre d'une banane plantin ou d'une boule de foufou. Drôle de début pour une aventure congolaise.